8 leçons de vie d'une petite fille de 8 ans
Bonjour Guirlande Gériatrique,
Dans cette Love Note :
❤️🔥 8 conseils pour une vie, offerts par une petite fille de 8 ans
😲 Des nouvelles pour la version payante de ce substack
🌟 Des places ouvertes pour du coaching ensemble !
Bonne lecture !
J’ai une nièce de 8 ans qui est un concentré de sagesse et de magie sous la forme d’une petite créature à lunettes d’écailles et aux cheveux scintillants. Appelons la Bulle, pous honorer son côté sautillant et son amour des bulles. (ce n’est évidemment pas son nom mais ça me permet d’éviter les mille synonymes de “nièce” et “enfant”).
Ce week-end, j’ai donc eu la chance de passer 24 heures avec Bulle, en tête à tête, et de profiter de son énergie, de sa passion débordante et de son côté drama-queen assumée.
J’adore être une tante et une marraine, parce que c’est l’opportunité de tisser des liens merveilleux avec des enfants sans être leur parent et porter ce poids de S’ils deviennent tarés, ce sera peut-être à cause de moi ? C’est toute la joie de passer du temps avec eux et d’être témoin de leur chemin, sans la pression ou l’épuisement. Franchement un deal pas mal.
Et pourtant, la première fois qu’on s’est fait une petite virée toutes les deux, j’en menais pas large : dès que ma soeur a pris le métro et que la petite s’est tournée vers moi avec ses petits yeux plein de larmes, j’avais à moitié envie de rappeler ma soeur et d’annuler la mission.
J’avais alors demandé à Bulle quels conseils elle donnerait à quelqu’un qui s’occupe d’un enfant seule pour la première fois. Après un temps de silence, pour chercher la réponse appropriée, elle a répondu :
Écoute Tata, s’occuper d’un enfant, c’est très simple. Tu lui proposes une activité, de préférence que tu peux payer avec ton argent, puis si l’enfant te dit oui, vous le faites, s’il te dit non, tu lui proposes autre chose, et s’il ne sait pas, tu lui laisses du temps, pour réfléchir. Si c’est trop long, tu lui proposes autre chose. Et voilà.
C’est donc sur les épaules de cette Bulle de sagesse que je propose les 8 leçons qu’elle m’a offertes ce week-end.
C’est ok de ressentir des choses contradictoires, et en même temps. Quand je suis allée la chercher, elle pleurait parce qu’elle était triste de laisser sa mère et ses frères. Je lui ai demandé si elle voulait quand même venir, et, les yeux larmoyants elle m’a dit “oui, je suis très contente de venir et je suis triste de partir aussi”. Le coeur est un mystère qui peut accueillir toutes les contradictions et contractions du moment.
Nommer, se laisser traverser, demander des câlins
On a regardé un dessin animé un peu flippant le soir, et avant de se coucher, elle me dit “comment on écrit humains tata ?”, puis elle me tend un post-it sur lequel elle avait dessiné une scène du film avec des détails impressionnants, entourée de la phrase “Les monstres ne sont pas des monstres, ce sont des humains”. Puis elle s’est blottie contre moi et a dormi plus ou moins collée à moi (fun fact : la température corporelle d’un enfant qui dort avoisine les 60°C)Les poissons sont merveilleux
Il y a un truc qu’elle ne se lasse jamais de faire : regarder les poissons quand on longe le Vieux Port à Marseille. On peut mettre plus d’une heure à faire 400 mètres parce que les poissons sont là, et il y en a plein et quand on voit des poissons gris énormes et pas spéciaux, elle s’écrie “ouah ils sont magnifiques ! tu as vu leur ventre bleu tata ?”. Sans elle, je n’aurais sans doute jamais remarqué le nombre de poissons qu’on voit, encore moins pris le temps pour les zyeuter quand je passe par là, même si c’est juste quelques minutes.
“Les grands ont oublié que les poissons sont importants”
Après notre exploration des poissons du Port, elle m’explique qu’elle veut devenir soigneuse (et cavalière, comme ça elle pourra atteindre les animaux en chevauchant), et elle soupire “c’est long, d’être grande”. Je lui dis qu’il y a plein de bons côté à être petite, et elle me demande lesquels. Alors je lui dis : “Regarde autour de toi, combien de grands tu vois qui regardent les poissons dans le Port ?” “Aucun”. Elle est intriguée, ses sourcils se froncent alors qu’elle intègre cette donnée. Elle conclut “Pourquoi ? Tu veux dire que les grands ont oublié que les poissons sont importants ? J’espère que je ne serai pas ce genre de grand”. Mic. Drop.
L’empathie, c’est immédiat, concret, et pas si compliqué
En sortant du métro, on voit un homme et son fils qui font la manche au pied des escalators. Elle m’attire dans un coin et me dit “Tata, il a un enfant. Il faut qu’on les aide”. Je lui explique que j’ai pas de monnaie sur moi et c’est ce qu’ils demandent. Alors elle réfléchit un court instant et : “Tu crois que le garçon aime les bonbons ?”
Elle est allée proposer à ce petit garçon tout sale de piocher deux bonbons dans son paquet, pour qu’il choisisse les couleurs qui lui plaisait. J’ai vu la main du petit, noire de poussière et de métro, ses ongles remplis de saleté, et ma nièce n’avait strictement rien à faire de ça. C’est tellement simple, en fait. En remontant les escalators, elle a posé sa petite main dans la mienne. Ses ongles à elle aussi étaient dégueu. Je me suis dit qu’on se préoccupait bien trop de choses sans importance et pas assez des poissons au ventre bleu et des petites choses qu’on peut faire.
Les chiens sont tous dignes d’être caressés
Quelle que soit la situation, l’allure du chien ou celle de son maître / sa maîtresse, elle ne sait pas passer à côté d’un chien sans demander si elle peut le caresser puis s’exécuter avec enthousiasme. Elle se secoue de joie d’avance en voyant des chiens, et n’accorde aucune importance au rejet quand elle court après les propriétaires qui parfois ne s’arrêtent pas ou ne l’entendent pas. Elle n’a pas encore appris à les trouver beaux ou laids, flippants ou mignons. Elle s’en fout, elle veut juste caresser des chiens.
Même quand on a “les pieds en compote”, il n’est pas question de prendre le raccourci et de rater la mer
En rentrant, après une longue marche qui se terminait par une complainte mélodramatique du genre “on va jamais arriver à la maison, on est loin, j’ai mal aux pieds, mon talon me fait souffrir et je ne vois rien qui ressemble à la maison” (oui elle est très dramatique quand elle s’y met), je lui propose de couper la route pour rentrer, mais elle bloque au moment de traverser et me regarde comme si je venais de lui proposer la chose la plus absurde de l’univers. Elle montre la mer de son menton. “Tu veux aller voir la mer ? Ça nous fait un détour, je croyais que t’avais les pieds en compote ?” “Bah oui, mais on va pas rentrer sans voir la mer quand même ?!”.
C’est ok d’avoir un réservoir à désir plein à craquer.
Souvent quand elle vient, je me dis qu’il faut que je prévois des trucs à faire, je reste un peu inquiète de ne pas avoir un programme assez excitant, mais en fait c’est ridicule, parce qu’elle a 1000 idées à la minute de choses qui lui feraient plaisir. Alors ok, la frustration est du coup terrible par moments, mais son réservoir d’envies et de choses qui lui donnent de l’énergie est si vite rempli à nouveau, ça n’a pas d’importance. C’est ok d’avoir PLEIN d’envies, même si on n’en réalise pas la moitié.
Tu veux offrir des moments et un cadre à ton artiste et écrivaine intérieure pour qu’elle se déploie ?
C’est ce que je vais proposer dans la version payante de ce substack, qui sera lancée ce mois-ci.
Pas de panique, les Love Notes hebdomadaires comme celle-ci resteront toujours gratuites.
Mais j’ai aussi envie de proposer des contenus qui vont plus loin, des occasions de pratiquer et créer ensemble, de découvrir aussi d’autres artistes dont j’adore le travail… et d’être rémunérée pour le travail pédagogique, créatif et d’accompagnement que ça implique.
J’ai lu sur le site d’une écrivaine que j’adore qu’elle avait tout de suite proposé une version payant de son substack parce qu’elle trouvait ça normal de se faire payer pour ce qu’elle écrit et enseigne à cet endroit. J’ai trouvé ça évident, et je me suis dit que j’avais envie de ça aussi, de proposer des contenus poussés, pas autant qu’un 1:1 ou un programme en petit groupe, mais ambitieux, généreux, léger et profond comme j’aime faire.
La version payante de ce substack sera donc l’étape parfaite pour honorer nos pratiques artistiques, écrire et créer ensemble, à un prix magnifiquement raisonnable, en profitant du groupe et de la communauté qu’on va faire vivre ensemble.
Ce ne sera pas le lieu pour recevoir un feedback individuel et personnalisé, même si je vais traîner dans les commentaires et intégrer vos retours pour rendre ce lieu adapté.
En quelque sorte, le substack payant sera notre studio collectif, comme une joyeuse MJC dans laquelle chacun vient, contribue et bénéficie. Un endroit pour se retrouver, dans lequel je serai la garante du cadre, de la qualité des contenus et des propositions, et de créer l’espace pour faire progresser nos pratiques d’écriture en nous amusant.
En devenant abonné·e payant·e tu auras accès à :
📝 1 session mensuelle de création (replay disponible pendant tous le mois) : ce sera un atelier d’une heure avec un exercice pratique à faire en live ou en différé. Ce sont volontairement des moments d’écriture “inutile” et cadrée pour approfondir nos compétences d’écrivaines et sortir la tête du guidon. Exemples de thèmes que j’ai en tête : “Écrire des dialogues pas chiants”, “De meilleurs sextos : explorer l’écriture érotique”, “Jouer avec le conflit”, “Rage d’écrire”,…
📚 2 programmes intensifs pour écrire un Tout Petit Livre : pendant 8 semaines, deux fois dans l’année, tu seras guidée de A à Z pour écrire ton propre livre. J’ai choisi deux thèmes pour cette année :
Écrire un Tout Petit Livre d’Amour (ça n’a pas besoin d’être de l’amour romantique, mais ce sera autour des relations, du lien) : pourquoi pas commencer par l’amour, puisque c’est la force derrière tout ce qu’on est ? On va aller au-delà des clichés (ou jouer avec), rentrer dans le corps, se laisser toucher, écrire depuis cet espace qui sait mais qui n’a pas de mots pour dire. Tout un programme !
Écrire un Tout Petit Livre d’images et de mots : on plongera dans la poésie et l’inattendu en mélangeant les images et les mots. La poésie, c’est pour moi comme le solfège de l’écriture : on y apprend le rythme, l’économie, la prise en considération du lecteur, le choix des mots et des images, … et les images pour sortir de notre cerveau qui classe et entrer dans le cerveau intuitif.
❓La possibilité de poser des questions pour une série d’articles questions-réponses (les français on n’est pas super habitués à ça, souvent on n’ose pas poser de questions, ou plutôt on ne se rend pas compte qu’on en a. C’est aussi quelque chose qu’on va stimuler dans nos temps ensemble)
📽️ Des vidéos et audios bonus sur le processus créatif, des livres immanquables, mes découvertes et questionnements (quand je pense qu’ils peuvent vous intéresser)
Envie d’un moment rien que pour toi ?
J’ouvre 10 places de coaching / accompagnement ce mois-ci
Ça fait longtemps que je n’ai pas eu l’élan d’ouvrir des espaces individuel, mais ce mois-ci j’ai très envie.
Le coaching avec moi, si tu n’en as jamais fait, est un espace de prise de recul et de reconnexion à toi. Ce qui est un mot très chiant pour dire qu’on va aller chercher ton autorité intérieure, l’endroit où tu sais prendre les bonnes décisions pour toi et où tu es suffisamment solide pour traverser l’inconfort qui peut en découler. Mes qualités de coach sont ma disponibilité totale à ta problématique, ma capacité à aller questionner les endroits où tu pourrais te raconter des histoires, et mon respect de ton chemin (je ne vais pas te dire quoi faire, personne ne peut le savoir à part toi, et je n’ai même pas d’avis sur la question). Ah, et aussi on se marre bien.
Tu peux venir avec un sujet que tu veux faire bouger, une envie à explorer, un projet que tu veux lancer ou booster… Fais toi confiance si tu sens un sujet brûlant : c’est le bon.
La séance individuelle est à 150 euros pour 1h à 1h30 de décoinçage, exploration, joie créative et mise en action, selon ton besoin.
Il suffit de répondre pour qu’on booke ton créneau.
Bonne semaine!
Laure