Bonjour !
On continue cette semaine le voyage dans la naissance d’un projet, d’une offre. Je partage ici ma façon de créer une offre, si ça t’inspire ou que ça te parle aussi de ton processus, n’hésite pas à partager dans les commentaires, ça peut inspirer quelqu’un d’autre, ou t’aider à mettre au clair une partie encore floue.
Une des choses que j’ai remarqué à force de coacher et de ralentir pour m’observer, c’est que ce qu’on prend pour des défauts ou des problèmes ne sont jamais les vrais sujets. “Je procrastine trop” “J’ai plein d’idées mais ensuite je m’y mets pas” “Si je m’impose pas une discipline de fer je laisse tomber les choses importantes”… Ce ne sont que des idées qui ne résistent pas longtemps à une bonne dose de curiosité pour la vérité.
Quand on adhère à ces idées sur soi, on cherche la solution à l’extérieur : si je suis si nulle, quelqu’un qui réussit doit savoir mieux que moi. Et on applique des recettes, sans réfléchir, sans s’écouter. Même les conseils marketing de chercher une niche, regarder les besoins des clients, créer ce dont ils ont besoin puis leur vendre ce qu’ils veulent, je n’en parle pas du tout ici. Ce dont il est question c’est de découvrir ce qui fonctionne pour toi. De remettre l’écoute, la joie et la curiosité au coeur de ta création, qu’elle soit artistique, entrepreneuriale, personnelle, familiale, etc.
Ça va peut être paraître un peu trop simple, mais il y a des années, j’étais au bord de l’Erdre, à Nantes, assise sur un rocher. Au pied de ce rocher il y avait plein de petits cailloux. Certains s’étaient sans doute décrochés de la plus grosse pierre. J’en ai pris un dans mes mains et j’ai commencé à le regarder attentivement, à jouer avec. Ce caillou était parfait tel que je l’avais trouvé. Je n’aurais rien pu changer pour l’améliorer. Et je savais que si je le réduisais en poussière en le broyant, il deviendrait de la parfaite poussière. Quand il faisait partie d’un plus grand rocher il était un parfait rocher.
Ce qui est vrai du caillou est vrai pour chacun·e de nous. Il n’y a des imperfections que si on a oublié comment regarder. On apprend à comparer, à compartimenter, à critiquer, à mettre des choses au dessus des autres, et on crée le mythe de l’amélioration et du défaut. On se met à voir ce qu’on croit : des problèmes.
Ce qui peut te ramener à ta propre perfection, comme ce caillou, c’est un désir pour la vérité, et la curiosité d’aller la rencontrer.
Si ça t’intéresse de faire ça avec moi, j’ai un atelier pour toi, les infos sont à la fin de ce post.
Les 3 premières étapes du processus créatif, c’est par ici :
4. L'obsession :
Dès que le cadre dans lequel je vais expérimenter est posé, s'enclenche la phase obsession.
A cette phase le temps s'accélère, c'est comme si toutes les particules s'excitaient et se rencontraient à grande vitesse. C'est le brainstorm fulgurant H24 à l'intérieur, je peux me réveiller au milieu de la nuit ou me coucher hyper tard ou aller faire de longues balades où je me parle toute seule comme une illuminée.
Si tu me croises à cette période, je n'ai envie de parler de rien d'autre que de ça, parce que chaque nouvelle conversation me nourrit un peu plus sur le projet. Je prends des notes au milieu d'une conversation, voire je me tortille sur mon siège parce que j'ai eu une révélation et maintenant j’ai envie de rentrer chez moi bosser.
C'est dans cette phase que le contenu se dessine et que je remplis le cadre avec des idées, des propositions, je clarifie mon intention.
J'ai mis du temps à accepter ça pour deux raisons :
1. J'avais l'impression d'exploiter les gens en utilisant nos conversations pour avancer. Maintenant je sais que ça fait partie du processus et que les gens à qui j'en parle sont eux mêmes intéressés, donc ça leur apporte souvent des choses en miroir
2. Je me jugeais d'être aussi obsessionnelle, de m'ennuyer très vite en soirée où on parle de tout et rien (bleurg) ou avec les personnes qui sont pas très obsédées par leurs trucs. Ou alors je me jugeais de pas être obsédée comme il faut, en mode génie monomaniaque, parce que j'ai plusieurs sujets qui m'habitent.
Mais c'est clair que je ne sais pas et je ne veux pas m'intéresser poliment à quelque chose. Ça m'obsède ou ça m'obsède pas. Je lis quasi exclusivement de la romance et de la spiritualité. Je joue à un seul jeu comme une acharnée. J'ai tout le temps la tête à mon activité de coaching ou la musique. Il n’y a rien de poli et mesuré dans ma façon de m’intéresser à quelque chose.
Maintenant je vois à quel point c'est un filtre puissant et auquel je peux faire confiance.
Ce qui est nécessaire dans cette phase : lui faire de la place. Toute la place si besoin. Ne pas m’attacher au résultat ou à ce qui va se passer après la V0
Ce que je pourrais me dire pour en faire un défaut :
Ah super, une nouvelle obsession, combien de temps elle va durer celle là ?
Non, c’est naze, c’est pas assez rentable / viable
T’es chiante, arrête de saoûler tout le monde avec ton truc, fais dans ton coin
Sois polie, pose leur des questions, sors toi la tête de ton sujet
5. L’idée avance d’elle-même
Je ne sais pas si c’est une phase en tant que telle ou juste un signe qu’une idée a un réel potentiel. En tous cas : certains projets ont leur propre idée sur la direction à prendre.
C’était le cas pour la Brèche, que j’avais initialement imaginé comme un espèce de mélange entre une session chorale et une retraite de dév perso. Finalement, l’idée m’a attrapée par le bras pour m’emmener vers l’improvisation musicale. C’était pas là où j’étais le plus à l’aise mais je sentais que c’était la bonne direction.
C’est le moment où l’idée prend vie, elle se met à dialoguer et à influencer le projet. C’est là aussi que je sens qu’il y a un potentiel qui n’est pas que dans ma tête et dans ma bulle : quand l’idée répond, je coopère, et c’est cette danse merveilleuse et flippante de la création qui s’enclenche.
6. La réalisation
L’avant dernière phase est celle de la réalisation. C’est la phase la plus inconfortable et intense du processus, parce que les idées, c’est beau dans la tête, mais quand on leur donne une forme, quand on les fait rencontrer à d’autres personnes, on voit plein de choses dont on n’avait pas conscience.
Dernier exemple en date : le premier jour de la Brèche, j’ai fini dans un bordel émotionnel infâme. Tout au long de la journée, je sentais que quelque chose ne marchait pas. J’avais l’impression d’enchaîner les exercices et les propositions sans voir de fil conducteur ni sentir que le cadre était propice à un vrai travail de fond.
J’ai du accepter de traverser les émotions qui étaient là (with a little help from my coach) et de m’ouvrir à ce que je ressentais.
J’avais pas envie. Mon scénario idéal, c’était que tout se déroule parfaitement dès la première seconde. Mais ce n’est pas réaliste. Si je tente quelque chose pour la première fois, il va y avoir des loupés, des ajustements, des apprentissages. C’est même à ça que sert la toute première version.
Dans cette phase, j’ai trouvé énormément de valeur à partager avec les clientes ce qui se passe pour moi, tout en gardant la responsabilité du cadre et de ce que je propose. Bizarrement, nommer ce qui se passe fait partie des ingrédients qui donnent au projet la stabilité et la forme qu’il a besoin de prendre. Ça fait partie de la création.
Ce qui est nécessaire dans cette phase : traverser l’inconfort. je répète : traverser l’inconfort. Ce sera tout merci.
Ce que je pourrais me dire pour en faire un défaut :
Je me sens mal c’est que ça doit être raté, on annule tout on laisse tomber
Je suis pas bonne pour créer des nouveaux trucs en fait, c’est mieux si je me contente de reproduire et d’améliorer ce qui existe
Je dois trouver une solution pour rendre ce truc génial tout de suite
Je dis pas que je me sens mal à l’aise, ça doit être juste parce que c’est nouveau, j’ignore et je continue comme si de rien n’était
6. Le feedback et la suite
Quand la v0 est terminée, c’est le moment de rassembler les troupes (intérieures et les personnes qui ont participé s’il y en a) pour recevoir un feedback et pouvoir décider que faire ensuite.
Le feedback dont j’ai le plus besoin, c’est le mien : est-ce que je ressors avec l’envie de remettre ça, ou est-ce que je ressors sans énergie ?
Le deuxième feedback, c’est celui des participants : une fois que j’ai écouté chez moi si l’envie de continuer est là, je peux mettre à profit les retours quels qu’ils soient.
S’il y a chez moi une once de recherche de validation, je peux vite me perdre dans les retours, donc c’est important d’être d’abord au clair avec mon envie et mon ressenti. Plus c’est juste à l’intérieur, plus je peux recevoir les retours avec ouverture et curiosité.
Ce qui est nécessaire dans cette phase : du temps, de l’écoute. Se détendre et reconnaître le travail qui vient d’être accompli. Prendre des retours à chaud mais aussi, si possible, quelques jours / semaines après.
Ce que je pourrais me raconter :
Croire que l’avis des autres c’est la seule chose qui compte, si personne n’a aimé c’est que c’est nul et ça doit aller à la poubelle direct
Ne pas me laisser de temps de repos : hop, c’est parti on lance direct la prochaine version, on ne dort pas, on ne mollit pas, faut battre le fer tant qu’il est chaud (urgh)
2 ateliers pour explorer ton processus et ta façon de créer :
Je ne suis pas là pour t’aider à résoudre des problèmes imaginaires, donc allons directement là où la matière est fertile et excitante : à la découverte de ta façon de créer (tu verras, les soi-disant problèmes disparaissent tout seuls dans la foulée).
Si ça te parle, deux occasions de faire ça ensemble :
Mardi 30 août : "Help, j'ai trop d'idées et je ne vais jamais au bout" : un atelier pour décoincer ta créativité, ton intuition et tes créations (limité à 20 personnes)
Cet atelier est pour les personnes qui se sentent décalées et différentes dans leur façon de voir le monde, de rentrer en relation, de créer. Une impression d'être un peu "trop" pour le reste du monde, d'avoir trop d'idées, trop d'envies, trop de projets en parallèle. A force d'écouter ces jugements, tu peux avoir l'impression d'être devenue une version domestiquée de toi,
Et comme par hasard l'entourage vient régulièrement appuyer sur les endroits qui font mal "non mais encore une nouvelle idée ? J'arrive pas à suivre avec toi", "Tu devrais pas plutôt finir ce que tu as lancé ?"
Cet atelier aura une partie exploration, et une partie d'échanges et de mini coachings pour sortir de ces jugements et te "dédomestiquer" : retour à ta version instinctive et intuitive.
Attention : on n'est pas là pour être dans la complaisance : si tu souffres de ne pas finir tes projets, c'est qu'il y a un endroit où tu te mens, et on va aller déloger ça ensemble. Le problème n'est pas que tu as trop d'idées, c'est que tu as trop de jugements et d'idées qui bloquent tes créations à un endroit.
200 euros ttc
Pour t'inscrire à l'atelier d'août, suis ce lien.
Jeudi 8 septembre : De l'idée à l'offre, à ta façon, en 4h (limité à 20 personnes)
Cet atelier est plus approprié pour les entrepreneures et indépendantes qui veulent en savoir plus sur leur façon de créer, et utiliser le cadre de nos 4h ensemble pour créer une offre. Il y aura un temps d'exploration, suivi d'un temps de question réponses pour challenger vos offres et même pour celles qui sont prêtes, caler une date de votre V0 et le plan d'action pour la remplir.
Le prix : 200 euros ttc
Pour t'inscrire à l'atelier de septembre suis ce lien
Tu veux faire les deux ?
Je suis ravie de t'accompagner dans cette plongée, et de te proposer le tarif spécial de 300 euros TTC.
Pour t'inscrire aux deux au tarif spécial, suis ce lien.
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