On est au delà de la moitié du challenge !
Si tu as raté des jours, pas de jugement et pas de panique : reprends aujourd’hui. Encore une fois, il n’y a rien à réussir ou rater, je ne crois pas du tout à la méthode forcée. Je crois au contraire au fait de cultiver un espace de rencontre avec soi, et d’arrêter ce cycle de maltraitance et de “souffrir pour…”
Souvent on cherche une forme de maîtrise avant d’avoir touché du doigt les choses les plus importantes : le désir, l’énergie, l’élan. Le point de contact avec soi. La société nous a tellement bourré le mou avec la réussite et le succès qu’ils sont venus polluer notre simplicité de départ : jouer parce qu’on aime ça, parce qu’on en a envie, pour atteindre rien d’autre que le moment du jeu lui même.
Un peu comme si on lisait tous les manuels et qu’on matait toutes les vidéos pour créer une relation parfaite avec son ou sa partenaire, mais qu’on n’ait pas pris le temps de tomber amoureuse·x, on essaie juste de techniquement réussir la relation. C’est pareil avec notre art.
Je suis en train de suivre le cours de Laura Vazquez sur l’intuition dans l’écriture, et elle fait ce retour sur les masters et doctorats d’écriture, les livres très techniques et les cours où l’on apprend à faire des personnages, à maîtriser des techniques narratives complexes :
Je trouve cette approche à côté de la plaque. Ces questions sont importantes, mais bien moins que ce qui vient avant. Et ce qui vient avant, c’est notre rapport à l’écriture. (…) On peut travailler la technique autant qu’on veut (…) et écrire complètement à côté, sans aucune forme de justesse.
L’exercice d’aujourd’hui consiste à explorer à partir du corps.
Tu vas mettre un timer à 5 minutes, ou si tu préfères tu peux choisir une chanson qui dure environ 5 minutes, et puis laisser ton corps bouger. Laisse le corps bouger exactement comme il a envie de bouger. Comme si tu te retirais du chemin, et que tu laissais le corps guider le mouvement.
Il ne s’agit pas de faire de beaux mouvements ou des choses gracieuses, ni du gainage. Juste une sorte de méditation en mouvement. Ton job, c’est de laisser le corps faire ce qu’il va faire, pendant ces 5 minutes.
C’est possible que ce soit inconfortable, que des émotions arrivent, ou que ce soit très étrange, ou très joyeux. Ecoute toi et respecte tes limites, les émotions ne sont pas tes ennemies, tu peux les laisser traverser si tu as envie.
Bonus :
Si tu veux aller plus loin, tu peux continuer l’exercice en t’asseyant et en écrivant à partir de cette expérience du corps. Ecris ce qui est là, sans censurer. Si tu t’es sentie bloquée, écris le blocage, si ça t’a fait remonter la honte du corps, des souvenirs, écris à partir de là. Si tu n’as pas pu bouger du tout, écris ça : “Je n’ai pas pu bouger du tout”.